Senior et prêt immobilier

L’immobilier est un secteur vers lequel se tournent de plus en plus de personnes. Alors que certains y ont recours dans le but d’investir dans l’immobilier locatif, d’autres cherchent simplement à satisfaire un besoin de nouveauté en changeant de logement. Parmi l’un ou l’autre de ces deux profils de personnes intéressées par l’immobilier, on retrouve les seniors. En effet, si par le passé les risques de santé et autres facteurs ont quelque peu fermé la porte de l’emprunt immobilier aux seniors, force est de constater que la situation est désormais appréhendée autrement. Étant senior, vous avez aujourd’hui plus de facilité à obtenir un prêt immobilier grâce entre autres à la mise en place par les banquiers de solutions adaptées à votre profil. La véritable difficulté dans le cadre d’un prêt immobilier pour senior se trouve au niveau de l’assurance emprunteur, dont l’obtention d’un contrat n’est pas simple il faut le reconnaître. Néanmoins, des possibilités existent. Dans cet article, nous allons explorer les solutions pour emprunter facilement dans l’immobilier quand on est senior.

Obtenir un prêt immobilier en étant senior, c’est possible !

Les seniors sont de plus en plus désireux de devenir propriétaires. Plusieurs facteurs, notamment le prolongement de l’espérance de vie, expliquent ce changement de paradigme. Au niveau des banques, une bonne partie des clients qui demandent des crédits immobiliers sont des seniors. On estime entre 10 et 15% les prêts obtenus par des seniors, et à 20% les crédits immobiliers octroyés à des personnes de plus de 60 ans. De plus en plus, les banques se montrent ouvertes à prêter aux seniors, qui selon leurs critères présentent des atouts intéressants. Elles estiment en effet qu’en tant que senior, vous appartenez à une tranche de la population peu dépensière, gérant parfaitement ses comptes et à même de faire un apport personnel conséquent. Or ce dernier critère est essentiel pour les banques en matière de prêt immobilier. De plus, la pension de retraite est considérée comme une source de revenus stable, sûre et régulière ; un autre critère de choix qui renforce la solidité de votre dossier pour les banques. Mais, si l’obtention du prêt immobilier est plutôt simple à obtenir, on ne peut en dire autant de l’assurance emprunteur.

L’assurance emprunteur, comme une épine dans le pied des seniors

La négociation de l’assurance emprunteur est le point essentiel en matière de crédit immobilier pour seniors. En effet, les compagnies d’assurances considèrent votre profil comme à risque, à partir d’un certain âge. Plus vous atteignez un âge avancé, plus le coût de l’assurance emprunteur sera élevé. Il sera fonction de facteurs tels que votre état général de santé, vos antécédents médicaux, etc. Par le passé, les contrats d’assurance pour senior étaient parsemés d’exclusions. In fine, cette assurance était excessivement chère, tout en étant vidée d’une bonne partie de ses garanties.

Aujourd’hui, la donne a changé ; l’assurance emprunteur se veut plus complète, intégrant les garanties auparavant exclues, mais désormais soumises à des surprimes calculées selon votre âge et votre état global de santé. Malgré ces « souplesses », l’assurance emprunteur n’est pas toujours accessible à tous. Il existe tout de même des alternatives pour bénéficier du prêt et de l’assurance qui l’accompagne. Pour faciliter l’obtention d’une assurance de prêt immobilier pour seniors, tournez-vous vers des courtiers en assurance spécialisés. Vous pouvez aussi faire jouer la concurrence, si l’assurance emprunteur qui vous est proposée ne vous arrange pas. L’intervention d’un courtier en prêt immobilier vous sera utile à cet effet.

Par ailleurs, vous avez la possibilité de vous passer de l’assurance emprunteur. En effet, si vous disposez d’un patrimoine suffisamment important, vous pouvez proposer un nantissement ou une somme d’argent conséquente en vue de garantir l’emprunt, à défaut d’assurance. Si vous ne pouvez envisager cette possibilité, il existe une autre alternative plus efficace pour bénéficier de l’assurance emprunteur. Il s’agit du droit à l’oubli.

Assurance emprunteur et droit à l’oubli

Si vous ne pouvez faire jouer le nantissement et n’avez comme seule issue que de souscrire à une assurance emprunteur, vous pouvez bénéficier du droit à l’oubli.

Le droit à l’oubli, c’est quoi ?

Le droit à l’oubli est une possibilité que vous offre la loi, via la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). La convention AREAS, comme son nom l’indique, a pour but de vous permettre d’accéder facilement à l’emprunt et à l’assurance, même si vous êtes le genre de profil que les banques et compagnies d’assurances considèrent comme étant à risque. Plus concrètement, le droit à l’oubli est cette faculté que vous avez, de faire supprimer de votre dossier médical, tous les éléments et informations qui attestent que vous avez été atteint d’un cancer ou d’une autre maladie grave, faisant de vous un client à risque pour ces entités.

Ainsi, si par exemple vous avez été atteint d’un cancer, dont vous êtes désormais totalement guéri, le droit à l’oubli vous permet de ne pas le mentionner à l’organisme bancaire auprès duquel vous sollicitez un crédit. Le fait de ne pas mentionner cet antécédent augmente vos chances d’obtenir le prêt immobilier. Si vous êtes considéré comme un profil risqué, n’hésitez donc pas à faire valoir votre droit à l’oubli. Cela est nécessaire car, sans assurance de prêt, le crédit est systématiquement refusé.

Quelles conditions pour en bénéficier ?

Il existe différentes conditions pour bénéficier du droit à l’oubli. Les unes sont relatives au crédit immobilier, alors que les autres sont relatives à votre situation médicale.

S’agissant des conditions relatives au crédit, l’emprunt nécessitant l’assurance doit impérativement être fait dans le cadre d’un projet immobilier. Il doit être demandé pour acheter un logement principal et la part assurée de ce logement ne doit pas être supérieure à 320.000 euros. Pour finir, la date d’échéance du crédit doit être effective avant votre 71ème anniversaire.

Pour ce qui est des conditions médicales, deux modalités sont considérées : la nature de la maladie (considération faite de son stade) et le délai après la fin du protocole thérapeutique sans rechute. Il s’agit de la date à laquelle le traitement actif de la maladie a pris fin. Si ces délais entrent dans les critères demandés, l’assureur ne peut vous opposer des exclusions de garanties ou des surprimes.

S’agissant des maladies concernées par le droit à l’oubli, on peut compter entre autres le cancer sous ses diverses formes (testicules, rein, foi, sein, utérus, prostate, etc.), les leucémies, la mucoviscidose, l’hépatite C et VHC, le VIH et l’astrocytome pilocytique.

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